L'Éveil

Le jour se lève.

La scène est envahissante, occupant un espace si vaste qu'il offre à la nature de quoi s'exprimer en toute liberté. Le sol de terre est lisse, personne ne semble avoir foulé ce décor de verdures. Les plantes, herbes et fleurs se partagent une danse mélangeant couleurs et formes.
Chacun respecte sa place: Les herbes s'entassent sur tous les plans, mais en respectant une même taille pour remplir le décor. Puis, des plantes gracieuses s'offrent en spectacle, se permettant des formes singulières et plus imposantes, semblant se battre pour occuper les grands espaces vides. Enfin, garnis de couleurs plus folles les unes que les autres, de majestueuses fleurs cassent la monotonie verdoyante du reste de la troupe.
On peut entendre la douce musique des rivières et le frottement des feuilles entre elles, introduisant à la compagnie un fond sonore.
Plus loin, arbres et monts se partagent l'arrière-scène, empiétant sur le ciel bleu et cherchant à atteindre le soleil. En passant à travers ces géants feuillus, les rayons lumineux mettent en lumière la danse de ces êtres enracinés, orchestrée par la brise des terres de l'Ouest qui fait remuer en harmonie, les extrémités de la flore exposées sur le devant de la scène.

Le temps de cette saynète intemporelle, Zashs avait parcouru les terres inconnues. La journée progressait mais rien n'avait été aperçu d’intéressant. Aucun signe de vie ni humaine ni animale. L'estomac qui commençait à parler incitait l'homme à se poser et envisager la fin de journée et la nuit.
Il fallait trouver un lieu où se poser, mais également se repérer. Pour cela, Zashs regardait le soleil. Sa direction permettait d'obtenir un repère assez fiable pour se diriger.

"Ah, je suis à l'Ouest, ça commence bien!"